Le coin cinéma japonais

Comme beaucoup de pratiquants d'arts martiaux, j'ai une tendresse particulière pour les films de chambara, les films de sabre... Il y en a un que j'ai découvert il y a longtemps (15 ans?) lors d'une rétrospective "cinéma japonais" aux 400 coups: Baby cart. C'est l'adaptation d'un manga célèbre, Kozure okami: le Loup et l'enfant. Le loup, c'est Ogami Itto, l'exécuteur officiel du Shogun, qui se promène avec un landau dans lequel il transporte son fils (et un certain nombre d'armes). A la suite d'un complot, il devient un rônin, un samurai errant qui loue ses services et son habileté au sabre. Evidemment, les scénarios ne sont là que pour amener et servir de violents combats de sabre qui réjouiront tous les amateurs.
On peut trouver Baby cart dans le commerce sous forme de deux coffrets de trois DVD chacun.
J'ai particulièrement apprécié celui où il se bat contre des femmes ninja... Mais le meilleur est peut-être L'âme d'un père, le coeur d'un fils. Dans cet épisode, il est recruté pour tuer une femme très belle qui se sert de son corps tatoué et de sa beauté pour surprendre et tuer ses adversaires (mais n'est-ce pas là une fin enviable?).

Marc wrote:

Il y en a un que j'ai découvert il y a longtemps (15 ans?) lors d'une rétrospective "cinéma japonais" aux 400 coups: Baby cart.

Tiens, le monde est petit, j'avais assisté moi aussi à cette rétrospective "cinéma japonais" au cinéma "les 400 coups", mais il me semble que c'est il y a un peu plus de 15 ans non ? J'Y avais vu entre autres "Myamoto Musashi"

Côté cinéma japonais, donc, j'avais bien aimé les films d'Itami Jûzô, notamment "Minbo no onna", que j'avais trouvé assez hilarant, et "Tampopo".

Oui, tu as sûrement raison... Le temps passe tellement vite. Peut-être étions-nous dans la même salle car je me souviens aussi y avoir vu "Myamoto Musashi". Cela devait correspondre à l'époque où j'ai commencé le taido. Depuis, il y a eu une autre rétrospective, en juin 1999. Pour la date, je n'ai pas de mal à la retrouver car j'y avais rencontré Max Tessier (l'auteur d'Images du Cinéma japonais). Pour la petite anecdote, alors qu'il me dédicaçait gentiment son livre, il m'avait fait part de sa surprise et de sa joie de voir que finalement il y avait quand même des personnes pour acheter son livre et j'avais eu l'indélicatesse involontaire de lui dire avoir trouvé mon exemplaire dans un magasin pour invendus!
Pour cette deuxième rétrospective, je me souviens y avoir vu Galaxy Express 999 et j'ai pu retrouver avec nostalgie Albator... Je crois que je ne pourrais jamais me défaire de cette nostalgie pour ces manga dévorés pendant l'enfance. En fait, je ne suis que parvenu à passer des manga au chambara...

Souvenirs, souvenirs...
J'ai découvert Tampopo assez récemment lors d'une diffusion sur arte et j'avais trouvé le film plutot barré et assez amusant.
J'avais également adoré le premier opus de baby cart, le seul que j'ai vu à vrai dire.
Pour ce qui est des films de chambara, il y a un remake de Sanjuro qui est sorti en salles récemment au Japon :
Tsubaki Sanjuro.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir mais ça ne devrait va pas tarder.

http://www.tsubaki-sanjuro.jp/index.html

Récemment j'ai bien apprécié "Lettres d'Iwojima".
Ce n'est pas exactement un film "japonais" puisque son réalisateur n'est autre que l'américain Clint Eastwood, mais il a été tourné en japonais avec des acteurs japonais.
Ce film est une "reconstitution" de la bataille d'Iwojima, vue du côté japonais, assez bien documentée, qui décrit la vie, l'état d'esprit et la mort des quelques 20 000 défenseurs japonais dont la plupart périrent dans cette bataille perdue d'avance. Il a été réalisé parallèlement à "Mémoires de nos pères" qui retrace la même bataille du côté américain et comment ses "héros" on été utilisés par la propagande afin de financer l'effort de guerre américain.
Deux films dédiés à la mémoire des combattants des deux pays.

Samourai Fiction est un chambara (film de samourai) moderne et assez rock'n'rol, tourné en 1998 par Hiroyuki Nakano.
Il s'agit d'une comédie qui fait référence à de nombreux chambara, filmée à la manière d'un manga, sur un fond de rock signé par le gitariste Tomoyasu Hotei, qui joue également le rôle du "méchant".

Le Générique:


Une bande annonce sous-titrée en anglais:

Wkipedia wrote:

Kazamatsuri, un Ronin vient de voler le sabre ornemental offert par le shogun au clan Nagashima qu'il était pourtant supposé garder. Le chef du clan décide donc d'envoyer son fils Heishiro à la poursuite du Ronin. Déterminés mais inexpérimentés, Heishiro et ses deux amis vont vite déchanter...

Samouraï Fiction est considéré par beaucoup comme un Ovni (objet vidéo-ludique non identifié). Réalisé en noir et blanc par un réalisateur atypique venant de l'industrie du clip, ce film se distingue par une atmosphère très éloignée du stéréotype du film chambara. Très stylisé aussi bien dans ses plans que dans ses choix musicaux (rock et funky), Samurai Fiction fait souffler un vent nouveau et décalé sur un genre qui semblait condamné aux étagères poussiéreuses de cinéphile averti.
Tomoyasu Hotei qui joue Kazamatsuri dans le film a entièrement réalisé la musique du film.
Selon son réalisateur SF Episode One n'est que l'introduction d'une saga dont chaque épisode n'aurait que pour unique point commun les initiales de leurs titres SF (Stereo Future, Samourai Fighter, Silent Female etc...)